Garages sécurisés, salles d’interrogatoire dernier cri, espaces de rencontres confidentielles. Le futur poste de la SQ, qui sera érigé à une nouvelle adresse sur la rue Lewis à Waterloo, répondra plus que jamais aux exigences de la profession policière.

«Les policiers sortent de l’École nationale de police, apprennent à travailler avec de nouvelles règles, de nouveaux équipements et là, ils vont arriver dans un environnement qui va leur permettre d’être à l’aise et de travailler selon les derniers standards. (…) On sera bien situé pour desservir la MRC», expose l’inspecteur-chef Charles Renaud, directeur du district Sud de la SQ.

Les installations actuelles, connexes à l’hôtel de ville, rue de la Cour, n’offrent plus un environnement de travail adéquat, dit-il.

«Les policiers avaient à travailler dans un milieu qui était plus difficile», indique l’inspecteur-chef Renaud, sans que la qualité des services offerts à la population soit touchée, précise-t-il.

 

 

 

La trentaine de membres policiers et civils pourront donc bénéficier d’espaces adaptés à leurs besoins. Leur futur quartier général, situé face à l’ancienne Laiterie Chagnon, sera d’une superficie de 1400 mètres² répartie sur un seul étage. La création des plans a été confiée à STGM Architecture.

La durée des travaux est estimée à 18 mois. Le nouveau poste devrait donc accueillir les employés au printemps 2025.

 

 

 

Les travaux sur le chantier ont débuté le 28 septembre et se poursuivront sans relâche jusqu’à la livraison du bâtiment. Les dignitaires présents vendredi matin à la pelletée de terre officielle ont constaté que le chantier fourmille déjà d’activités et que la fondation a été coulée.

«Que ce dossier se concrétise, j’en suis très heureuse», a mentionné la députée de Brome-Missisquoi et ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, soulignant au passage «l’excellent travail des policiers qui ne font pas toujours un métier facile.»

Près de 5 M$ d’économie

La surchauffe dans le domaine de la construction a forcé la Société québécoise des infrastructures (SQI) à lancer deux appels d’offres pour le futur poste de la SQ de la Haute-Yamaska.

Outre les coûts élevés, on notait d’importants écarts entre les soumissionnaires dans les devis dévoilés en novembre 2022. Trois entreprises avaient alors répondu à l’appel d’offres. Or, la variation était de près de 2,6 M$ entre la plus basse soumission et la plus haute.

Le montant le moins élevé avait été proposé par la firme montréalaise Construction Di Paolo et s’élevait à un peu plus de 20,2 M$ (plus taxes). L’entreprise lavalloise Groupe Geyser suivait avec une estimation des coûts à environ 21,6 M$. La troisième compagnie, Axe Construction de Sainte-Julie, a pour sa part soumis un devis de près de 22,8 M$.

 

La pelletée de terre officielle s’est faite en présence de plusieurs dignitaires, vendredi matin, à Waterloo. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)

«Le premier appel d’offres lancé avait un résultat qui n’était pas celui qu’on pensait avoir, qu’on n’avait pas estimé d’ailleurs. Ça s’explique avec les résultats du marché qui était en effervescence à la suite de la pandémie. On a reçu beaucoup de soumissions qui étaient hors prix. On a retravaillé un peu les plans, fait quelques optimisations et on est retourné en appel d’offres et on a un prix plus raisonnable», explique Benoît Lefebvre, directeur général de la gestion de projets de l’Ouest pour la Société québécoise des infrastructures

La compagnie sherbrookoise Alain Lizotte construction a finalement obtenu le contrat du futur poste de la SQ, pour un montant d’un peu plus de 15,5 M$, au terme du second appel d’offres lancé en septembre dernier.

Son plus proche rival, Construction Geratek, également de Sherbrooke, a soumis un devis s’élevant à environ 16,8 M$. Au total, six entreprises ont répondu à l’appel d’offres de la SQI. La plus haute évaluation des coûts du projet, soumise par le Groupe Decarel, s’élevait à presque 19 M$.

Le budget global pour le projet est estimé à 23,3 millions $.